Nouvelle-Calédonie

Visiter la Nouvelle-Calédonie

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Atolls, brousse, plages et mangrove : une variété de paysages exceptionnels se concentre sur ces îles façonnées par les cultures mélanésienne et européenne.

 

L’oiseau-emblème de La Nouvelle-Calédonie témoigne assez bien des paradoxes du pays : le cagou aboie et marche quand il devrait chanter et voler. Et le “Caillou”, surnom donné à l’archipel, compte une variété de paysages exceptionnels. À environ vingt-cinq heures d’avion de Paris, s’étend ainsi un étroit territoire aussi abondant qu’un continent. Des lagons bleu turquoise, de vertes prairies, des collines, des cascades, des forêts de niaoulis et de kaoris, des déserts de terre rouge, une jungle épaisse et des colonies de palétuviers. La Nouvelle-Calédonie a tout conservé de l’origine du monde. Et même des milliers de plantes qui ne poussent plus que sur ces terres. Son lagon en a pris la mesure, la richesse de ces récifs est inégalée, brute. Chaque île qui compose la Nouvelle-Calédonie a donné libre cours à cette primitivité.

La Grande Terre joue des coudes pour la conserver. Plus de la moitié de sa population est concentrée sur un dixième de sa superficie, à Nouméa. La capitale attire par ses lumières et sa douceur de vivre. Mais le “Petit Paris”, comme elle est surnommée pour ses boutiques de luxe, s’apparente en réalité à un “Petit Sydney” : une ville intense aux portes d’un bush immense. S’y dresse un bâtiment aussi emblématique qu’un opéra : joyau architectural, le centre culturel Tjibaou réunit dix structures en bois conçues à la manière des maisons traditionnelles. Le “Petit Beaubourg”, en écho à son inventeur Renzo Piano, abrite des collections d’arts traditionnel et contemporain.

Bord de mer de la Nouvelle-Calédonie

Florian Schomburg - stock.adobe.com

 

Longue de 400 kilomètres, la Grande Terre ouvre à d’autres escapades. Sur sa côte ouest, entre lagons et montagnes, s’étirent des plaines d’herbe dorée dans une ambiance Far West. C’est à Koné, réputé pour son nickel, que la mangrove s’est mobilisée pour offrir au monde l’une de ses plus belles créations : le cœur de Voh, célébré par le photographe Yann Arthus-Bertrand.

 

Lagons verts et effluves de vanille

Sur la côte est, au cœur du pays kanak, montagnes verdoyantes, sable blanc, rivières, vallées et lagons verts se côtoient sous l’œil distrait des rochers noirs de Hienghéne, occupés à s’éroder – telle une poule pour le plus célèbre. Le village kanak de Hienghène se rejoint par le bac de la Ouaième, seule façon de traverser la rivière. Les passionnés de plongée poussent de leur côté jusqu’à Poindimié. Au sud-est de l’île, une piste mène à la forêt noyée de la vallée de la rivière bleue. Des centaines de troncs blanchis émergent des eaux du lac de Yaté, lui-même bordé de niaoulis et de terre rouge. Sublime.

À l’est de la Grande Terre, l’archipel des îles Loyauté fait sentinelle. Ouvéa, Lifou et Mare donnent à vivre à fleur d’eau, et sous terre. Car ces sublimes atolls ont vu leur anneau corallien se surélever.

À Ouvéa, les falaises de Lékiny abritent des grottes. À Lifou, où il fleure bon la vanille, un labyrinthe de galeries conduit à une forêt de stalactites blancs. L’île de Mare se distingue par ses vallons, ses falaises découpées, ses forêts et ses criques. Sa plaine centrale, naguère lagonaire, est ponctuée de grottes et de piscines naturelles.

Une autre île émerge à soixante kilomètres au sud-est de Nouméa. La majestueuse île des Pins, connue pour ses grottes et ses fonds marins vertigineux, détient l’éden : la baie d’Oro. Deux promontoires rocheux surmontés de pins colonnaires veillent sur une plage de sable blanc foulée par le lagon. Les autorités françaises choisirent ce paradis pour accueillir un bagne à la fin du XIXe siècle. La nature a depuis repris possession des lieux.

Phare en Nouvelle-Calédonie

Sarah Vessely/Getty Images/iStockphoto

 

Photographie de couverture : Escape Your Life / NCT